Au Sahel, la terre répond parfaitement
aux besoins des habitants, pourtant elle souffre d’une mauvaise image.
Pour montrer que cette technique ancestrale est toujours pertinente, une
ONG italienne basée à Niamey, le CISP, a lancé un projet de promotion
de la terre
(...) Les premières traces de construction en terre, retrouvées en
Mésopotamie, ont 10 000 ans. Au Sahel, les mosquées de Djenné et
d’Agadez sont parmi les plus beaux exemples de cette tradition
séculaire. La terre est utilisée par une grande partie de la population
du Sahel, mais elle est parfois perçue comme pauvre. Ceux qui ont les
moyens de construire en béton s’en détournent. (...)
(...) Au Niger, en saison chaude, la température peut atteindre 50 degrés
Celsius. La terre crue possède une bonne inertie thermique : elle se
réchauffe moins vite que d’autres matériaux. Pour le constater, il
suffit d’entrer dans la maison de Boubacar Assoumane, formateur pour
l’Association nigérienne de construction sans bois. Il vit avec sa
famille dans une maison en banco depuis dix ans. « On est toujours bien. Quand il fait chaud à l’extérieur, il fait frais à l’intérieur. Je n’utilise jamais de climatiseur, sourit-il. Alors que dans une maison en tôle ou en béton, c’est invivable, il faut toujours être dehors. » (...)
Source: " L’architecture en terre: une solution pour le Sahel" (http://www.rfi.fr/afrique/