dimanche 3 mars 2013

Les possibilités de l’architecture en terre au Sahel


Au Sahel, la terre répond parfaitement aux besoins des habitants, pourtant elle souffre d’une mauvaise image. Pour montrer que cette technique ancestrale est toujours pertinente, une ONG italienne basée à Niamey, le CISP, a lancé un projet de promotion de la terre
(...) Les premières traces de construction en terre, retrouvées en Mésopotamie, ont 10 000 ans. Au Sahel, les mosquées de Djenné et d’Agadez sont parmi les plus beaux exemples de cette tradition séculaire. La terre est utilisée par une grande partie de la population du Sahel, mais elle est parfois perçue comme pauvre. Ceux qui ont les moyens de construire en béton s’en détournent. (...)
(...) Au Niger, en saison chaude, la température peut atteindre 50 degrés Celsius. La terre crue possède une bonne inertie thermique : elle se réchauffe moins vite que d’autres matériaux. Pour le constater, il suffit d’entrer dans la maison de Boubacar Assoumane, formateur pour l’Association nigérienne de construction sans bois. Il vit avec sa famille dans une maison en banco depuis dix ans. « On est toujours bien. Quand il fait chaud à l’extérieur, il fait frais à l’intérieur. Je n’utilise jamais de climatiseur, sourit-il. Alors que dans une maison en tôle ou en béton, c’est invivable, il faut toujours être dehors. » (...)
Source: " L’architecture en terre: une solution pour le Sahel" (http://www.rfi.fr/afrique/20130301-architecture-terre-une-solution-le-sahel)